Ces dernières semaines, un mot est sur toutes les lèvres. Sujet brûlant d’actualité, le coronavirus inquiète les populations. Au-delà du risque sanitaire, quel sera l’impact du virus sur notre économie ? Les experts font le point sur les répercussions que l’épidémie pourrait avoir sur le cours de l’immobilier. Levons le doute.
Le coronavirus : état des lieux
Alors que le passage au stade 3 de vigilance semble inévitable en France, les conséquences sanitaires du Coronavirus sont une préoccupation majeure du gouvernement. Il faut se rendre à l’évidence : la situation économique est aussi un sujet qui suscite l’inquiétude. Les mesures prises pour éviter la propagation du virus bloquent les échanges commerciaux et retardent les livraisons. Les nombreux événements annulés sont aussi une source d’importantes pertes financières. Quid de l’immobilier dans ce contexte ? Ce secteur ne sera pas non plus épargné, mais les effets attendus ne sont pas forcément si négatifs.
La baisse des taux d’intérêts
Les inquiétudes des investisseurs autour du Covid-19 ont un impact non négligeable sur les taux d’intérêts des emprunts d’État. En mars 2020, l’OAT à 10 ans a chuté dans le négatif, atteignant -0,31 %, un niveau totalement inédit depuis octobre 2019. Comment l’expliquer ?
Le contexte d’instabilité incite les investisseurs à privilégier des placements non risqués, comme les emprunts d’État qui sont peu impactés. Pour soutenir l’économie, la BCE devrait aussi maintenir ses efforts pour conserver des taux bas. Quel rapport avec l’immobilier ? La tendance à la baisse peut engendrer un effet similaire sur les taux de crédit pour l’habitat, puisque les banques peuvent désormais reconstituer leurs marges plus rapidement. Pour le moment, le taux moyen observé pour le prêt immobilier stagne autour de 1,13 %, depuis plusieurs mois.
L’impact réel de la crise sanitaire sur les crédits est encore difficile à mettre en exergue. Cependant, en mars, une grande banque nationale a tout de même baissé ses taux de 0,10 % pour toutes les durées. Une autre banque, régionale quant à elle, les a diminués de 0,07 %. Pour l’instant, le taux reste inchangé dans les autres établissements.
Les préconisations récentes du HCSF
Si le mouvement général de baisse de taux est voué à se poursuivre, cela ne change en revanche rien aux conditions d’octroi des crédits immobiliers. En effet, en novembre 2019, le HCSF (Haut Conseil à la Stabilité Financière) a publié de nouvelles recommandations à destination des banques, les incitant à :
- Respecter rigoureusement le taux d’endettement des ménages à hauteur de 33 % ;
- Limiter autant que possible la durée des crédits à 25 ans.
Ces nouvelles mesures ne découragent pas pour autant les investisseurs puisqu’en ce début d’année, la demande de crédit reste très soutenue. Pour mettre toutes les chances de votre côté malgré les réglementations strictes, nous ne pouvons que vous conseiller de prévoir de l’apport, de solder vos crédits et d’avoir une tenue de compte irréprochable.
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